Énoncé de politique de la SCRP sur la rémunération des stagiaires en relations publiques
Juin 2022
Le Comité de défense des intérêts et d’éthique en relations publiques de la Société canadienne des relations publiques (SCRP) a préparé l’énoncé de politique qui suit à propos de la rémunération des étudiants stagiaires en relations publiques pendant leur stage. Cette politique a été adoptée par le Conseil d’administration national en juin 2022.
Selon la Société canadienne des relations publiques, les stages non rémunérés n’ont pas leur place dans la profession des relations publiques au Canada. Nous demandons donc que cette pratique soit dorénavant proscrite.
Dans l’ensemble du pays, plusieurs établissements postsecondaires offrent des programmes aux jeunes personnes désireuses d’entreprendre une carrière en relations publiques. Ces programmes comportent souvent un stage qui exige un certain nombre d’heures minimum. Nous croyons fermement que ces stages devraient être rémunérés et que les étudiants qui participent à de tels programmes devraient être payés convenablement.
Au départ, les employeurs devraient verseer au moins le taux horaire du salaire minimum (tel que défini par chaque province) pour le travail des stagiaires, ou un montant forfaitaire équivalent en honoraires. Les étudiants demeurent libres de poursuivre d’autres expériences à titre bénévole auprès des causes qu’ils soutiennent ou qui présentent pour eux un intérêt lié à la carrière, mais tout stage dans le cadre d’un programme de diplôme, certificat ou licence devrait être rémunéré.
L’article 4 du Code d’éthique professionnelle de la SCRP stipule que tous les membres de la Société doivent traiter leurs collègues de façon équitable. Un étudiant en relations publiques mérite un traitement équitable pour son travail de stagiaire, ce qui signifie qu’il doit être rémunéré pour les services rendus ou prodigués à l’employeur en question.
La SCRP s’efforce de veiller à ce que les futurs membres de notre profession refètent pleinement notre population diversifiée. Les stages non-rémunérés sont un obstacle insurmontable pour plusieurs d’entre eux, ce qui peut faire toute la différence pour la carrière et les prospects économiques à long terme d’un étudiant ou d’un jeune professionnel. Aucun obstacle économique, culturel ou autre ne devrait leur interdire l’accès. En ignorant de tels obstacles, nous empêchons les personnes aux ressources économiques limitées d’entreprendre une carrière dans la profession des relations publiques.
Contexte :
En 2021, le Conseil d’administration de la SCRP a appuyé à l’unanimité la déclaration suivante : « La Société canadienne des relations publiques demande à toutes les organisations qui emploient des étudiants et stagiaires en relations publiques de les rémunérer adéquatement pour leur travail, soit en respectant les normes de salaire minimum de leur région, soit en leur versant des honoraires appropriés. »
La SCRP définit un stage comme une forme d’expérience de travail supervisé non-bénévole et contractuelle de quelque durée que ce soit qui profite à l’employeur et au stagiaire. Cette politique n’a pas pour but de décourager les employeurs de permettre aux étudiants de prendre part à un programme d’apprentissage par l’observation ou d’expérience à court terme faisant partie intégrante de la formation de l’étudiant.